FRAGMENTS VÉGÉTAUX
Haïkus picturaux
Un monde en fragment comme si Dieu lui-même, en le créant, avait laissé des espaces vides, des traits inachevés.

Une œuvre inachevée respire, grandit, se métamorphose. Elle est un appel à la création, une invitation à participer à son éternel devenir.

Les dieux ne sont pas parfaits. Ils créent avec audace, laissant des éclats de lumière dans l’ombre, des silences entre les notes.

Muscari, 2022
Encre sur papier bambou
70 x 40 cm
Ces imperfections sont des portes ouvertes sur l’infini, des espaces où l’imagination peut s’engouffrer pour continuer l’œuvre, la réinventer, la faire sienne.

Ceux qui se trouvent chez les moines ont les mêmes allures, une calligraphie en exécution, fait entendre le vent à l’intérieur du salon.
Le serpent et l’insecte fuient.
70x140cm
dans Herbes au bord du chemin, éditeur Picquier
Une création véritable n’appartient jamais tout à fait à son créateur – elle est un don, une graine semée dans l’univers, destinée à germer dans d’autres cœurs, d’autres esprits.

Peinture sur soie, 2019
30x70cm
dans Arbres, éditions Picquier, 2019
L’inachevé n’est qu'une promesse. C’est ce qui rend une œuvre éternelle, toujours en mouvement, toujours vivante. Comme si les dieux, dans leur sagesse, avaient compris que la perfection n’est pas dans la finition, mais dans la possibilité infinie de recommencer, de transformer, de créer encore.
Série Ivre du vent, 2021
Encre sur soie, 105 x 40 cm

Coquelicots, 2019
Encre sur papier, 50x50cm
dans Le voyage d’un peintre chinois en Provence, éditions Ouest-France, 2006, éditions Picquier, 2019


Ail de Naples et calligraphie
extrait du « Mille caractères » (alphabet ancien)
70x140cm
dans Herbes au bord du chemin, éditeur Picquier




